Mes dernières lectures (84)
Billet programmé -
A L'OMBRE DU CLOCHER - Les années folles (Tome 1) de Michel DAVID
Ed. Hurtubise - 573 pages - ISBN 978-2-89428-884-9
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, après l'épidémie de grippe espagnole, le village de Saint-Jacques-de-la-Rive essaie de retrouver la vie paisible d'autrefois.
Au coeur de la paroisse, le magasin général et l'église sont les lieux de rencontres privilégiés entre les cultivateurs de la région. Le curé Lussier garde la mainmise sur ses ouailles pendant qu'Hélène Pouliot, la commère du village, s'assure de répandre rumeurs et ragots. Germain Fournier, peu choyé par la nature, connaîtra-t-il enfin le bonheur avec Gabrielle, la jeune orpheline, servante au presbytère ? Quant au maire, il tente par tos les moyens d'obtenir la construction d'un pont promis depuis des lustres par le fédéral.
Dans le village, des amitiés se tissent tandis que certaines animosités s'expriment ça et là. Entre Ernest Veilleux et Eugène Tremblay, le moindre malentendu suffit à ranimer de vieux conflits. Mais si les pères se détestent à s'en confesser, leurs enfants semblent en revanche être attirés les uns vers les autres...
A L'OMBRE DU CLOCHER - Le fils de Gabrielle (Tome 2) de Michel DAVID
Ed. Hurtubise - 480 pages - ISBN 978-2-89428-973-0
En 1943, la guerre fait rage à nouveau en Europe. Encore une fois, elle mobilise l'Amérique et amène son lot de privations et d'inquiétude jusqu'au coeur de Saint-Jacques-de-la-Rive. Solidaires, les habitants usent de tous les stratagèmes pour protéger les leurs de la conscription imposée par le gouvernement libéral de Mackenzie King.
Les saisons continuent de dicter les travaux de la terre. Le curé Ménard a fort à faire pour maintenir l'ordre dans sa paroisse, surtout avec les ragots colportés par Hélèna Pouliot. La sécheresse de coeur de Gabrielle Fournier fait le malheur de sa famille. Epouse détestable et mère injuste, elle sera durement frappée par le destin. Seul son fils saura lui échapper en s'ouvrant généreusement aux gens qui l'entourent.
L'ESPOIR EST UNE TERRE LOINTAINE de Colleen Mc Cullough
850 pages - Retiré des Collections de la Bibliothèque Municipale de Strasbourg
En cette fin du XVIIIe siècle, l'Empire britannique est ébranlé. Les colonies américaines se sont rebellées et les comptoirs établis en Afrique sont un échec. Quant au royaume, il est enlisé dans une crise économique majeure. George III et le parti Tory répondent aux tensions sociales exacerbées par une sévère répression. Les geôles se remplissent. Un noble propose d'envoyer les proscrits hors du territoire, vers la terra australia, contrée hostile récemment découverte par James Cook. Condamné à sept ans d'exil suite à une machination diabolique, Richard Morgan fait partie de la première expédition. Il embarque sur l'Alexander, un navire négrier en partance pour les plages inhospitalières de Botany Bay. C'est les fers aux pieds, entouré de la lie de l'humanité, qu'il va élever, sans le savoir, les fondations d'une grande nation moderne.
Née en 1937 en Australie, Colleen McCullough est scientifique de formation. Après avoir enseigné dix ans la neurophysiologie à l'université de Yale, aux Etats-Unis, elle publie son premier roman, Tim, en 1974. C'est avec l'immense succès des Oiseaux se cachent pour mourir, trois ans plus tard, qu'elle va connaître la gloire et la fortune, qui lui permettront de se consacrer à sa passion, l'écriture. En 1980, elle se fixe à Norfolk Island, une île minuscule perdue au milieu du Pacifique. C'est là qu'elle rencontre l'homme qui deviendra son mari, et qui n'est nul autre qu'un descendant de Richard Morgan, le forçat de L'espoir est une terre lointaine.
LA GRANDE PATIENCE - TOME 1 - LA MAISON DES AUTRES de Bernard Clavel
Editions France Loisirs - 493 pages - ISBN 2-2742-2496-5
La Maison des autres, c'est pour Julien Dubois, le temps de l'apprentissage. C'est, dans les années 1937-1939, la dure découverte, par un adolescent, d'un métier et des hommes, de la peine et de la fatigue, de la solitude et de la fraternité, de la haine et de l'amour.
Julien, le 1er octobre 1937, entre en apprentissage chez un pâtissier de Dole ; il est cet enfant levé avant l'aube qui, aux premières lueurs du jour, s'en va livrer les croissants du matin aux hôteliers de la ville, cet enfant qu'un "bon" patron et une "bonne" patronne emploient à toutes les besognes, exploitent de toutes les manières.
Nous sommes en 1938, et Julien découvre la solidarité ouvrière. Nous sommes en 1939, et les premiers temps de la guerre donnent à ce garçon de seize ans l'occasion d'une victoire qu'il n'avait jamais osé espérer.
LA GRANDE PATIENCE - TOME 2 - CELUI QUI VOULAIT VOIR LA MER de Bernard Clavel
Editions France Loisirs - 375 pages - ISBN 2-7242-2497-3
Après la Maison des Autres où Julien Dubois a fait le rude apprentissage de la vie, Bernard Clavel nous ramène ici dans la petite maison où les vieux parents du garçon vont attendre "celui qui voulait voir la mer". C'est l'été de 1940. Sur la petite ville du Jura où habitent le père et la mère de Julien Dubois, déferle le flot de l'exode. Avant l'arrivée des troupes allemandes, Julien, comme tous les garçons de son âge, part sur les routes. Commence alors, pour ses parents, et peut-être surtout pour sa mère, la longue attente angoissée du retour de l'enfant insouciant...
Tableau d'une petite ville de province dans le temps de la grande débâcle, ce roman est avant tout le portrait d'une mère et, au-delà, de la mère. Portrait si juste et si poignant dans sa simplicité que l'on ne manquera pas d'évoquer à son sujet l'inoubliable figure de l'oeuvre de Pearl Buck.
LA GRANDE PATIENCE - TOME 3 - LE COEUR DES VIVANTS de Bernard Clavel
Editions France Loisirs - 339 pages - ISBN 2-7242-2498-1
"J'ai eu vingt ans au moment où la mort violente guettait les gens de tout âge -qu'ils fussent ou non combattants- au coin de chaque rue, à chaque heure du jour et de la nuit. Et nous sommes des millions d'hommes et de femmes à qui l'on offrait la mort à l'âge où l'on ne pense qu'à l'amour.
Ainsi, écrivant un roman d'amour, était-il naturel que j'écrive en même temps un livre où les morts tiennent une grande place. Si je n'avais pas côtoyé des garçons et des filles semblables à mes personnages, ces personnages ne seraient pas nés. Or, je tiens à ce que La grande patience colle à l'époque, comme je tiens à ce que chacun de mes livres soit enraciné en un coin de terre. Et là, non plus, je n'invente rien. Ce livre est simple à résumer. Il est l'histoire d'un garçon de dix-huit ans qui aime une fille au point de tout lui sacrifier. Mais, il y a les hommes, la guerre et les morts. Et rien n'est simple, rien n'est facile. Dans un monde en délire, alors que toutes les valeurs sont faussées et que l'on aborde aux rivages de la folie, il ne suffit pas de découvrir l'amour pour conquérir le droit d'être heureux." Bernard Clavel
LA GRANDE PATIENCE - TOME 4 - LES FRUITS DE L'HIVER de Bernard Clavel
Editions France Loisirs - 451 pages - ISBN 2-7242-2499-X
"Certes, il s'agit là d'un roman, c'est-à-dire d'une matière vivante pétrie à la forme d'un moule, mais les deux personnages principaux sont nés du souvenir que je garde de ma mère et de mon père. Ici, le résumé tient en ceci : cette histoire est celle d'un long crépuscule ; celle d'une mère et d'un père qui achèvent de vivre sans bruit tandis que, dans le fracas des bombes, un monde meurt pour qu'un autre naisse. Décrivant le plus simplement possible ce crépuscule, ce n'est pas seulement le portrait de mon père et de ma mère que j'ai voulu brosser, mais un peu celui de tous ces êtres simples, secrets et silencieux que la guerre a tués sans éclat, et presque sans qu'il y paraisse. De ces morts-là, je suis responsable comme nous le sommes tous. On ne rachète pas ses fautes en les reconnaissant, mais, allant plus loin en soi, on peut toujours se préserver d'erreurs semblables, même si l'on n'ose espérer qu'un simple témoignage puisse aider ceux qui empruntent sous nos pas le chemin où nous avons marché." Bernard Clavel
Ed. Pocket – 383 pages – ISBN 978-2-266-27680-1
Lorsque par un froid matin d'hiver, un homme défiguré frappe à la porte d'Amaterasu Takahashi et lui annonce qu'il est son petit-fils, elle ne peut le croire...
Tout le passé de la vieille dame pénètre à sa suite. Celui d'avant l'Amérique. Celui d'avant ce 9 août 1945, à Nagasaki, om le feu du ciel lui prit sa fille, son petit-fils -cherchés sans répit dans les ruines, et jamais retrouvés.
Quarante ans plus tard, l'inconnu au visage brûlé ravive les plaies qu'elle a tant voulu oublier. La culpabilité. Le mensonge. Les secrets. Qu'a-t-il à lui dire ? Qu'a-t-elle encore à lui offrir ?
Toutes ces lectures furent très belles et enrichissantes,
tant au point de vue humain qu'historique.
Merci beaucoup d'être passés par là