Mon message du samedi soir (138)
Surmonter le malheur et le chagrin
Certaines épreuves nous paraissent insurmontables et certains chagrins inconsolables. S’imagine-t-on survivre à la perte d’un être cher ? Comment retrouver goût à la vie quand celui ou celle que l’on aime nous quitte ? Est-il possible de surmonter les ravages d’une passion ? Ou d’endurer la maladie ou la déchéance, la sienne ou celle d’un proche ?
Pour supporter le malheur, il faut l’avoir anticipé nous disent en substance les philosophes. C’est en effet dans le bonheur que se prépare le malheur, tout comme c’est en été que l’on fait provision pour l’hiver. Il faut donc se préparer au malheur, non pour l’attirer à soi mais pour l’envisager comme quelque chose de possible et avec lequel il faudra faire le cas échéant. C’est en jouissant du bonheur présent que l’on prend, si l’on peut dire, des forces pour affronter les épreuves. « Le malheur qui peut frapper un individu peut frapper n’importe qui », rappelle Sénèque. Manière de souligner que le malheur d’autrui est aussi un enseignement. En soutenant ou en aidant des proches dans la peine, c’est soi-même que l’on aide à préparer un éventuel coup du sort.
On sait bien que les malheurs nous grandissent, même si ce genre de phrase paraît incongru lorsqu’on est plongé dans le désarroi et la peine. Pourtant, il ne faut pas sous-estimer nos capacités à endurer les épreuves. « Il n’est pas d’arbre que le vent n’ait secoué », disent les Indiens.
Enfin, malgré le malheur, il faut garder confiance. Confiance dans la vie, confiance dans des lendemains qui chantent et dans le renouveau.
Catherine RAMBERT
Merci beaucoup
pour vos visites et commentaires